Ils ont fait du foin aux Flories d'Antan

L'édition 2018 des Flories d'antan était l'occasion de nombreuses nouveautés pour Michel et Alain. Un premier rendez au marché mais aussi une première opportunité de proposer à la vente notre foin pour tisanes.

Si la commercialisation du foin pour cuisiner nous permet de précieuses rencontres et partenariats avec le monde de la gastronomie, il nous amène aussi a découvrir des vertus insoupçonnées de notre produit. Une demande d'Orne Terroir pour labelliser notre foin accompagnée d'une dégustation par un œnologue d'une infusion de 25 g dans 1,5 litre d'eau chaude pendant quelques minutes et voici que de nouvelles perspectives commencent à germer dans nos têtes.

Afin de s'assurer que notre produit, après une coupe appropriée pourrait par infusion donner l'image d'une balade en été dans les prairies fauchées nous sommes rentrés en contact avec des spécialistes de l'infusion. 

Si dans la complexité des saveurs notre œnologue avait pu relever des goûts de tilleul, menthe et réglisse, d'autres passionnés nous ont tout autant venté les parfums et propriétés de ce trésor de la grange.

Une nouvelle voie, complémentaire et en total harmonie avec la cuisine au foin s'ouvre à nous mais surtout à tous ceux qui auront la curiosité de s'essayer à la tisane de foin.

L'autre moment important au Flories d'Antan a été la mise en valeur et en lumière du travail commencé il y a plus de deux ans maintenant sur la nécessité à recréer du lien ville campagne.

Même si la date ne fut pas la meilleure pour mobiliser en autre les élus parisiens, nombreux étaient ceux qui sont déjà et seront pour demain les acteurs indispensables du projet "Solidarité ville campagne".

Autour d'Arnaud Daguin, chef étoilé, ami fidèle et militant acharné pour une agriculture du vivant, des personnalités de Sodexo, Métro, Triballat et le synabio, mais aussi des élus et citoyens engagés et nouvellement rencontrés dans notre bocage  comme Igor Louboff (Ancien cadre au ministère des affaires étrangères à  Paris nouvellement installé au service de la ruralité) ont échangé sur ce qui fait consensus: Une urgence à relier deux cultures qui ne peuvent continuer à s'ignorer.

Sylvie Le Calvez, que je remercie pour son animation à la fois juste et rigoureuse a pu aussi témoigner d'un engagement personnelle depuis deux décennies. Son expérience ainsi que celles qui l'on entourées autour de l'association "Collectif ville campagne" seront précieuses pour la suite du projet même si l'association a du se résoudre à arrêter son activité en 2016 faute de financement. Le magazine "Village" dont Sylvie dirige la rédaction, nous fait découvrir chaque trimestre les expériences et réalisations autour d'une ruralité vivante. Je ne peux imaginer qu'il ne soit demain le témoin  de cette nouvelle aventure de "solidarité ville campagne".

C'est parce que ce projet concerne tout le monde au travers la nécessité de retrouver un système alimentaire durable, il se doit avant tout d'être non clivant, rassembleur et producteur d'espoir.

 

Le 15 a marqué une première étape qui restera dans les mémoires.

 

Pendant que nous débattions le matin, un autre événement avait lieu tout près avec des chefs venus d'horizons divers et appartenant à des réseaux tel que Slow food ou Bon Pour Le Climat. Ils avaient pour mission de réaliser un cocktail des saveurs et l'échange avec eux et autour de l'animation de Jean-Luc Fessard et Pierre Remande fut l'occasion de montrer que nous avions bien un destin commun et un projet à partager autour d'une alimentation durable et savoureuse.

La dégustation en fin de journée a bien confirmé qu'au delà des paroles les actes étaient la preuve que l'espoir demeurait.

 

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